• Départ...

    "Avant notre venue, rien ne manquait au monde.
    Après notre départ, rien ne lui manquera"
    -Omar Khayyâm-


            Longue absence sur mon blog. Justifiée ? Peut-être, ma vie s'est trouvée un peu plus mouvementée qu'à l'ordinaire pendant ces quelques jours. Je viens de définitivement quitter Montpellier. Définitif le mot est peut-être fort. Mais j'ai rendu mes clefs, j'ai déménagé. L'année prochaine une nouvelle aventure commence à Paris. Montpellier va me manquer, j'en étais malade en partant. Avec la prépa, j'ai l'impression qu'une sorte de bulle dans l'espace temps s'était formé au sein de cette ville et que deux ans de ma vie m'ont été volés. Un vol consenti, attention, je savais dans quoi je m'engageais ! Pourtant il s'en est passé des choses dans cette ville, j'ai pu y vivre bon nombre de ces instants qui comptent, vous savez, ces instants déterminants. Que de larmes versées dans ma petite chambre, étouffées secrètement dans les nageoires de ma peluche Nemo -Nemo c'est personne, personne en latin, une personne qui ne me voit pas pleurer => personne me voit pleurer-... Que de fous rire aussi, avec mes collocs, qui vont tellement me manquer, avec mes compagnons de douleur, comme il me plait d'appeler les ex khâgneux que nous sommes aujourd'hui... Cette ville que j'ai longtemps cru ne pas avoir pu découvrir à loisir, je m'en suis imprégnée, chaque lieu recèle sa part d'histoire pour moi, chaque rue me délivre un souvenir.
           C'est donc le coeur lourd que je pars, mais également le coeur serré par une promesse : celle de revenir, celle de ne pas perdre ce que j'ai gagné, finalement, au cours de ces deux ans : mes amis, qui déjà m'offrent un visage plus ou moins révélateur de la nature profonde des liens que nous avons tissé...

            Dans cet article je pourrais multiplier les photos, témoins des ultimes souvenirs d'un groupe qui a tenu bon deux ans ou des dernières aventures de ma vie de collocataire, mais je préfère me contenter d'écrire, car c'est ce que nous allons devoir faire à présent, écrire notre histoire, et faire en sorte qu'elle ne s'achève pas sur ces quelques clichés. Je ne crois pas avoir réussi à imprimer mon empreinte dans le sable, celui-ci défile, coule et glisse, à moins de l'inonder il est difficile de le marquer, et je ne suis pas partisante d'une telle violence, mais j'y ai quand même déposé mes souliers un instant, j'attends de voir.

           Ces dernières semaines ont été riches pour moi, et révélatrices aussi. Curieusement un visage a cristallisé en lui toutes mes émotions. Mes peurs, mes doutes, mes espoirs et mes joies. Je ne m'attendais pas à trouver tout ça en lui. Je n'attendais qu'un ami que je ne connaissais pas très bien. Et ce n'est finalement pas tant la personne qui est importante que ce qu'elle a déclenché comme mécanismes, comme vagues. L'une de ces vagues me pousse à dire à quelqu'un en particulier que je l'aime et que c'est très fort, que sa présence discrète mais constante est véritablement salvatrice pour moi, voire essentielle pour d'autres raisons. Comme c'est privé comme message je le délivre à mon compagnon "otarie" qui se reconnaîtra.  Une autre vague  m'enjoint à remercier certaines de mes amies de leur loyauté. Je les mets au féminin car le visage que j'ai évoqué bouleverse particulièrement la gent féminine. lol. J'ai également réalisé pleins de choses sur moi grâce à ce jeune homme qui n'en est pas conscient. Je pense avoir quitté le marécage où je m'étais perdue, et ce toute seule, pour une fois, sans attendre encore auprès de mains tendues qui ne viennent pas toujours. Mais en fait je n'ai pas envie de m'étendre davantage sur le sujet.

             Mes chaussures (sur la photo) ont trouvé là leur dernier tombeau puisque le chien d'une copine les a massacrées : ça casse tout le symbole hein ? lol.


  • Commentaires

    1
    visiteur_Stel
    Lundi 2 Juillet 2007 à 20:37
    Je te fais de gros bisous compagne de douleur !
    2
    PetiteElfe
    Lundi 2 Juillet 2007 à 21:55
    Petite ?ile tu me manques trop trop trop !
    3
    visiteur_Nina
    Mardi 3 Juillet 2007 à 11:38
    En m? temps et c'est pas m?ant tu avais je crois plusieurs amis qui te tendaient la main sans rel?e et tu les as jamais ?ut?Mais c'est normal puisqu'on doit, tu devais, t'en sortir seule par toi m?. Voil?'est tout.
    4
    PetiteElfe
    Mardi 3 Juillet 2007 à 14:24
    Alors petite rectification, pour la main tendue j'entends la main d'un amoureux. Mes amis, m? si j'en ai pas beaucoup, sont toujours l?mais je n'ai pas ?es entrainner dans ma chute ;-) !
    5
    visiteur_Le vengeur
    Jeudi 9 Août 2007 à 15:17
    R?blissons la v?t?ur la qualit?e la plume de l'?te nationale (tsoin tsoin). Avoir du "style", disons avoir un certain nombre de termes pour signifier un certain nombre de choses. Le commun des mortels n'ayant pas tant de vocabulaire, l'?te nationale est "par voie de cons?ence" (tsoin tsoin) en mesure d'?ire ce que chacun ressent avec pr?sion, contrairement aux autres mortels qui ne peuvent exprimer que des sentiments primaires. Exemple: le mortel pas ?te de la nation dira "putain taille de trop bonne la meuf quoi" lorsque le mortel lettr?ira "Une femme passa, d'une main fastueuse/Soulevant, balan?t le feston et l'ourlet/Agile et noble, avec sa jambe de statue" (tsoin tsoin tsoin.) Soit. Ceci dit l'?te nationale est pri?de respecter la langue. Premi?ment "partisante" est correct mais appartient au registre familier. Impropre dans un texte ?tiste. On utilisera plut?partisane". Ensuite, il arrive, pour le commun des mortels, que l'on ?ive les mots de la fa? dont on les prononce. Aussi, la "gent f?nine" est prononc?gente" mais s'orthographie "gent". C'est une faute. Inacceptable pour une lettr?(tsoin tsoin). Bonne journ?
    6
    visiteur_Le vengeur
    Jeudi 9 Août 2007 à 15:32
    Il se peut que tu ne saisisses pas le message: tu fais compliqu?uand tu peux faire simple et, pire, tu fais des fautes.
    7
    PetiteElfe
    Vendredi 10 Août 2007 à 00:02
    Cher vengeur masqu?

    Je te pries de croire que je ne suis pas s?euse lorsque j'?que "l'?te de la nation" : il y a bien longtemps que les Hommes de lettres ont cess?'?e consid?s comme des ?tes, et la paye qui vient couronner des ann? d'efforts n'est pas souvent ?a hauteur, je pense que tu ne l'ignores pas. Au bout de deux ans seulement d'?des, je suis mal plac?pour m'?ger en mod?, et je ne me permet pas de le faire. Si quelques fois j'emploie ce terme, c'est pour me convaincre que ces deux ann? o?ai souffert n'ont pas ? vaines, et pour faire un clin d'oeil ?es compagnons de douleurs qui me lisent en ayant la gentillesse de ne pas ?e trop regardant : ceci n'est qu'un blog, un exutoire, une poubelle cybernetique mal soign?
    Je ne me pr?nds pas experte dans la langue, c'est une langue que j'aime, je fais des ?des de lettres par go?t ah oui, je ne suis pas parfaite, je fais aussi des fautes. Quand on m'indique une faute je me fais un plaisir de la corriger, et Dieu sait si les gens s'en donnent ?oeur joie. Est-ce que je savais que "gent" ne prenait pas de "e" ? S?ent, mais la langue blogesque conserve une forte empreinte d'oralit?e trouve. Pardon. Ai-je pr?ndu un jour bien ?ire ? Il ne me semble pas. Je voudrais, j'en r?. J'?is un article en 10 minutes en moyenne, et je ne le relis pas, beaucoup peuvent en t?igner. Alors oui, il y a des lourdeurs, menfin si je relisais tout, j'effacerai tout, je ne suis pas fi? de ce verbiage path?que, souvent crach?ur le coup d'une ?tion soudaine, comme maintenant. Je suis sensible, le moindre jugement plut??ant me blesse, parfois j'en pleure. L?u te dis que tu as atteint ton but. Bravo, tu m'as touch? comme me touche chaque commentaire un peu brutal et gratuitement m?ant. "On ne peut pas plaire ?out le monde", c'est vrai, je suis d?l?de ne pas te plaire, j'aimerai te plaire, mais il faudrait que je fasse certains efforts que je ne suis pas dispos??aire sur un espace o? suis si dispos??tre critiqu? o? suis si offerte. Face ?es reproches tels que le tien je n'ai plus qu'une arme : dire que je ne fais pas attention ?e que j'?is... Imagine ce que ce serait si je faisais attention, moi qui r? (et tu me diras que ?restera s?ent du domaine de l'onirique) de vivre un jour de ma plume : des commentaires comme le tien m'ach?raient. Oui je suis trop fragile, pas pr? pour le monde ext?eur, trop sensible. Je capitule. Tu as raison.
    Merci d'avoir formul?out ?sous la forme d'un commentaire construit et dr? et tu n'es pas oblig?e lire cet ?lage furieux qui contient s?ent plein de fautes.
    8
    PetiteElfe
    Vendredi 10 Août 2007 à 00:08
    PS : Pour confirmer l'opinion de tous sur le fait que je suis une sale petite pr?ntieuse qui se la p? ?tiste, je dirai que j'ai reconnu Baudelaire dans le commentaire de ce cher vengeur masqu? " une passante" pour ceux que ?int?sse... Ceci dit la remarque peut aussi avoir la volont?'ouvrir ?ous une po?e que j'aime ?lement, ?ous de d?der ce que vous voulez y voir, je n'ai pas le pouvoir de vous faire pencher d'un c?plut?ue de l'autre.
    9
    visiteur_Une Visiteu
    Lundi 27 Août 2007 à 13:57
    Quelles ?des poursuis tu ?Paris?
    10
    PetiteElfe
    Lundi 27 Août 2007 à 23:32
    Je vais en licence troisi? ann?de Lettres modernes ?a Sorbonne.
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