Je ne suis pas féministe. Je crois que peu de femmes le sont vraiment. Nous vous aimons trop, vous, les hommes, nous aimons trop ce que vous représentez. Avant même de pouvoir parler des hommes par expérience, pour le peu que mes rapports amoureux/amicaux m'aient appris, j'avais de grandes théories sur eux. Comme toutes les petites filles, je trouvais les garçons bêtes, mais je me figurais qu'il existait pour moi un prince charmant, sorte de super héros qui serait une compilation de qualités et auprès de qui je trouverais le bonheur. L'homme viril mais sensible, spontané et réfléchi, puissant et doux qu'on espère toutes... Les belles antithèses !
Lors de mon adolescence, je m'essayais à établir des paralèlles entre nos deux sexes (hommes et femmes) et à voir quelles conclusions je pouvais en tirer. Un peu du genre "les garçons sont les plus forts et les filles les plus malignes". Elle flatte tout le monde cette petite phrase des cours de récré, chacun y trouve son compte.
Au temps du lycée, j'avais coutume d'affirmer préférer la compagnie des garçons, plus francs, plus directs entre eux, à celle des filles, fourbes, hypocrites et cruelles.
Mais ces généralités sont dangereuses, j'en conviens. Chacun de nous est différent (cette assertion est également d'une généralité rébarbative). Seulement voilà, au cours de mes nombreux "papotages entre copines" (et Dieu sait si les filles aiment papoter !) et au prix de mes propres déceptions, il y a une chose que je dois dire : les hommes ne savent pas rompre. Y a-t-il une bonne manière de rompre ? Non, évidement. Mais dans le genre compilation des pires manières de quitter quelqu'un, messieurs, vous êtes forts !
Qu'il s'agisse du lâche texto/mail/message sur répondeur ou du face à face mais sans aucune explication... Vous ne savez pas nous quitter : soit vous êtes odieux, cela vous facilite la tache et en votre grande générosité vous vous dites qu'on vous oubliera plus vite, soit vous êtes lâches et faibles : vous ne dites pas "je te quitte", il faut le faire pour vous. Et nous, imbéciles que nous sommes, car imbéciles nous le sommes, il faut pas se leurrer, on fait tout pour vous retenir, car on est amoureuses, on tente de vous démontrer que vous faites une erreur. Et là la piètre résolution que vous aviez prise sans pouvoir vous y tenir tombe, et avec elle, vous retombez dans nos draps bras. À votre décharge il faut dire que les êtres pathétiques que nous sommes alors ne reculent devant rien pour vous retenir. Mais pourquoi céder bon sang, puisque vous savez en votre fort intérieur que c'est fini ? Vous croyez pouvoir atténuer notre peine ? "J'avais peur d'avoir fait une connerie" dites-vous par la suite... évidement, toute décision ultime est lourde et difficile, mais quand vous en prenez une tenez-vous y ! Cela vous est déjà arrivé qu'un couple qui a cassé une fois s'en remette pleinement et pour le mieux ? Voyons ! Mesdemoiselles vous aussi, apprenez à tourner la page, pour votre propre sauvegarde !
Et là je parle du cas du mec sensible, à qui les sentiments de sa partenaire tiennent encore à coeur mais qui finit par la torturer plus qu'autre chose. Car le macho de base, lui, ne s'embarrasse d'aucunes précautions : piétiner son histoire ne lui pose aucun problème de conscience si cela peut l'aider à se débarasser de celle qu'il avait mis sur un piédestal et considère maintenant comme un boulet.
C'est frappant quand même vous ne trouvez pas ? L'homme fait les premiers pas (au nom de quoi ? je vous l'accorde, mais c'est ainsi que vont les choses dans notre société...), dans l'effusion de la relation naissante, il se transforme en Shakespeare en herbe et déploie sa verge verve inspirée pour nous assurer de ses sentiments éternels... Plus réservées (pour peu que nous ayons déjà souffert) nous nous laissons finalement prendre au jeu ("promis ça ne m'arrivera plus", c'était-on dit...) et nous finissons par tout offrir à celui qui semble nous dédier son existence... Et là, la tendance s'inverse, et on se retrouve à mordre la poussière sans trop savoir comment. Non, nous ne sommes pas les seules. Les hommes aussi peuvent tomber de haut et les femmes être cruelles, égoïstes, monstrueuses. Mais allez savoir pourquoi j'ai la nette impression que cela nous arrive plus souvent de tomber. Peut-être le manifestons-nous avec plus d'emphase. C'est vrai que les femmes aiment bien que leur existence revête un petit côté tragique : se prendre pour des Phèdre victimes de la fatalité et de notre coeur...
Ce qui est intéressant dans les ruptures masculines, c'est que bien souvent, les hommes sont incapables de vous donner des explications. Les plus hypocrites vous diront "pose moi toutes les questions que tu veux" et regarderont leurs pieds lorsque vous userez effectivement de cette liberté. Arf, je ne suis pas objective, j'ai souffert et j'ai des amies qui souffrent présentement. (J'ai remarqué entre autre que les hommes aiment bien rompre à noël aussi : un regain de piété qui leur font considérer la relation sexuelle amoureuse comme un péché ? Les plus odieux vont jusqu'à signer leur acte d'un ironique "joyeux noël" ou "voila ton cadeau"). Je ne suis pas naïve, j'ai fais souffrir aussi, à mon grand regret. Mais cet article défoule, et je vais rétablir la parité en disant à tout ceux et celles qui font souffrir inutilement la personne qu'ils quittent : ordures ! Il n'y a pas de bonne manière de quitter quelqu'un, on croit toujours faire au mieux, mais la décence voudrait tout de même que nous évitions les pires (manières), et que nous tentions quelques explications, quelqu'en soit le prix !
Euh... sans vouloir te mettre la pression Ad... lol.
Zut alors... Pourquoi je me reconnais ?! Ah oui entre l'un qui a fait un black out trois jours sans me dire clairement "on se quitte" (j'ai d?i tirer les vers du nez ?a pris 1 semaine) (il est m? revenu car je l'avais convaincu) et l'autre qui... Bref, l'autre est encore pire ^^
T'as oubli?e dire qu'ils sont capables de nous mentir, de nous dire "je t'aime" 1 jour avant, de nous dire "je te quitterai jamais" 1 heure avant et de nous quitter juste apr? Forc?nt c'est assez surprenant messieurs !