• Mi-figue Mi-raison...

    "C'est à partir de toi que j'ai dit Oui au monde"
    -Eluard-






           Il me semble partager mon esprit, ma vie et mon temps entre deux univers dont je fais simultanément partie intégrante... Il y a d'abord le monde sensible, une routine qui est en train de s'instaurer à Paris : le RER, le bordel administratif de la Sorbonne, la majesté du lieu, la froideur des gens, la solitude, les repas sur le pouce, seule sur un banc, la solitude en cours où les quelques phrases lancées sur un ton amical ne semblent pas suffir dans cette jungle citadine contrastée qu'est Paris, l'hermétisme de la fac et des exigences de mes professeurs... Dans ce monde sensible, je peux mesurer ma solitude, ma petitesse, elfe perdue à l'existence négligeable... Heureusement les colocataires sont là. Nous ne vivons pas du tout les uns sur les autres, mais ponctuellement, un repas, un sourire, quelques mots qui mettent du baume au coeur d'une elfe éreintée en fin de journée. Puis je tente de noyer la pollution, les tensions et les crispations de ma journée sous une douche brûlante. J'ai l'impression de me consummer, de fondre, mais je n'y parviens pas, c'est chaque soir une expérience renouvelée de communion avec l'état liquide.
            Commence alors ma vie onirique, mon existence parallèle. Je me rends dans ma chambre et me glisse dans mes draps, puis je ferme les yeux... pour les ouvrir sur Lui. Je réalise que toute ma journée tendait vers ce moment où j'allais le retrouver sur msn. Car oui, c'est avec lui que commence le rêve. Quelques fois nous parlons toute la nuit, et je ne sais plus si ce que je vis relève de mes rêves ou de notre rêve éveillé. Pourquoi ne puis-je le toucher ? Pourquoi sa voix est finalement plus sensible que le monde matériel ? Pourquoi cet effleurement de mon âme me semble plus chaleureux que tous les rares contacts humains qui ont ponctué ma journée ? Ironie du sort, j'avais déjà le coeur douloureux de quitter Montpellier, mais je ne me doutais pas que mon coeur allait y rester, qu'il refuserait de me suivre dans mon assaut de la capitale pour rester entre des mains qui savent le caresser comme il en a besoin, qui savent lui parler en se passant de mots. Finalement je suis peut-être moi aussi comme tous ces parisiens : je manque de coeur, j'ai oublié le mien quelque part...volontairement.

    "
    You cut me out in little stars
    and place me in the sky.
    I lose my sense of time

    You know me
    How troubled I can be
    but through your kaleidoscope
    I let go.

    Cuz you show me
    the world as it could be
    through your kaleidoscope
    it's beautiful"














  • Commentaires

    1
    visiteur_Stel
    Samedi 13 Octobre 2007 à 14:55
    Juste, tu la connaissais d? Kaleidoscope ou je te l'ai envoy? Fais gaffe c'est ma chanson d'amour !! Prends-en soinnnnn!
    2
    PetiteElfe
    Samedi 13 Octobre 2007 à 15:01
    Je la connaissais gr? ?rey's Anatomy mais c'est toi qui me l'a envoy?Estelle et je l'ai faite d?uvrir ?drien...puis il a trouv?'album de la chanteuse etc., etc.

    Ainsi va la vie ! Et puis "kal?oscope" en fait, c'est mon mot pr?r?me demande pas pourquoi !
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