•        Je ne suis pas féministe. Je crois que peu de femmes le sont vraiment. Nous vous aimons trop, vous, les hommes, nous aimons trop ce que vous représentez. Avant même de pouvoir parler des hommes par expérience, pour le peu que mes rapports amoureux/amicaux m'aient appris, j'avais de grandes théories sur eux. Comme toutes les petites filles, je trouvais les garçons bêtes, mais je me figurais qu'il existait pour moi un prince charmant, sorte de super héros qui serait une compilation de qualités et auprès de qui je trouverais le bonheur. L'homme viril mais sensible, spontané et réfléchi, puissant et doux qu'on espère toutes... Les belles antithèses !
           Lors de mon adolescence, je m'essayais à établir des paralèlles entre nos deux sexes (hommes et femmes) et à voir quelles conclusions je pouvais en tirer. Un peu du genre "les garçons sont les plus forts et les filles les plus malignes". Elle flatte tout le monde cette petite phrase des cours de récré, chacun y trouve son compte.
            Au temps du lycée, j'avais coutume d'affirmer préférer la compagnie des garçons, plus francs, plus directs entre eux, à celle des filles, fourbes, hypocrites et cruelles.
           Mais ces généralités sont dangereuses, j'en conviens. Chacun de nous est différent (cette assertion est également d'une généralité rébarbative). Seulement voilà, au cours de mes nombreux "papotages entre copines" (et Dieu sait si les filles aiment papoter !) et au prix de mes propres déceptions, il y a une chose que je dois dire : les hommes ne savent pas rompre. Y a-t-il une bonne manière de rompre ? Non, évidement. Mais dans le genre compilation des pires manières de quitter quelqu'un, messieurs, vous êtes forts !
            Qu'il s'agisse du lâche texto/mail/message sur répondeur ou du face à face mais sans aucune explication... Vous ne savez pas nous quitter : soit vous êtes odieux, cela vous facilite la tache et en votre grande générosité vous vous dites qu'on vous oubliera plus vite, soit vous êtes lâches et faibles : vous ne dites pas "je te quitte", il faut le faire pour vous. Et nous, imbéciles que nous sommes, car imbéciles nous le sommes, il faut pas se leurrer, on fait tout pour vous retenir, car on est amoureuses, on tente de vous démontrer que vous faites une erreur. Et là la piètre résolution que vous aviez prise sans pouvoir vous y tenir tombe, et avec elle, vous retombez dans nos draps bras. À votre décharge il faut dire que les êtres pathétiques que nous sommes alors ne reculent devant rien pour vous retenir. Mais pourquoi céder bon sang, puisque vous savez en votre fort intérieur que c'est fini ? Vous croyez pouvoir atténuer notre peine ? "J'avais peur d'avoir fait une connerie" dites-vous par la suite... évidement, toute décision ultime est lourde et difficile, mais quand vous en prenez une tenez-vous y ! Cela vous est déjà arrivé qu'un couple qui a cassé une fois s'en remette pleinement et pour le mieux ? Voyons ! Mesdemoiselles vous aussi, apprenez à tourner la page, pour votre propre sauvegarde !
            Et là je parle du cas du mec sensible, à qui les sentiments de sa partenaire tiennent encore à coeur mais qui finit par la torturer plus qu'autre chose. Car le macho de base, lui, ne s'embarrasse d'aucunes précautions : piétiner son histoire ne lui pose aucun problème de conscience si cela peut l'aider à se débarasser de celle qu'il avait mis sur un piédestal et considère maintenant comme un boulet.
            C'est frappant quand même vous ne trouvez pas ? L'homme fait les premiers pas (au nom de quoi ? je vous l'accorde, mais c'est ainsi que vont les choses dans notre société...), dans l'effusion de la relation naissante, il se transforme en Shakespeare en herbe et déploie sa verge verve inspirée pour nous assurer de ses sentiments éternels... Plus réservées (pour peu que nous ayons déjà souffert) nous nous laissons finalement prendre au jeu ("promis ça ne m'arrivera plus", c'était-on dit...) et nous finissons par tout offrir à celui qui semble nous dédier son existence... Et là, la tendance s'inverse, et on se retrouve à mordre la poussière sans trop savoir comment. Non, nous ne sommes pas les seules. Les hommes aussi peuvent tomber de haut et les femmes être cruelles, égoïstes, monstrueuses. Mais allez savoir pourquoi j'ai la nette impression que cela nous arrive plus souvent de tomber. Peut-être le manifestons-nous avec plus d'emphase. C'est vrai que les femmes aiment bien que leur existence revête un petit côté tragique : se prendre pour des Phèdre victimes de la fatalité et de notre coeur...

    Ce qui est intéressant dans les ruptures masculines, c'est que bien souvent, les hommes sont incapables de vous donner des explications. Les plus hypocrites vous diront "pose moi toutes les questions que tu veux" et regarderont leurs pieds lorsque vous userez effectivement de cette liberté. Arf, je ne suis pas objective, j'ai souffert et j'ai des amies qui souffrent présentement. (J'ai remarqué entre autre que les hommes aiment bien rompre à noël aussi : un regain de piété qui leur font considérer la relation sexuelle amoureuse comme un péché ? Les plus odieux vont jusqu'à signer leur acte d'un ironique "joyeux noël" ou "voila ton cadeau"). Je ne suis pas naïve, j'ai fais souffrir aussi, à mon grand regret. Mais cet article défoule, et je vais rétablir la parité en disant à tout ceux et celles qui font souffrir inutilement la personne qu'ils quittent : ordures ! Il n'y a pas de bonne manière de quitter quelqu'un, on croit toujours faire au mieux, mais la décence voudrait tout de même que nous évitions les pires (manières), et que nous tentions quelques explications, quelqu'en soit le prix !

    Euh... sans vouloir te mettre la pression Ad... lol.


    4 commentaires

  • Si j'étais... si j'étais... si j'étais un peu moins centrée sur moi... Ce soir j'ai envie de répondre sur toi. En l'honneur de tes 22 ans, qui viennent de sonner, et pour te réconforter d'une rude journée, voici un petit cadeau cybernétique, en attendant quelque chose de plus matériel ^^




    Si tu étais donc...

    Un objet
    Tu serais un objet utile, pratique, ingénieux, forcément. Un chauffe-main en forme de coeur par exemple ^^. Ou alors un instrument de musique, le tien, la batterie. Non, tu serais plutôt la baguette, celle qui caresse l'instrument, qui doit être à la fois souple et ferme dans la main de celui qui la tient, celle sans qui rien ne se fait. (Non non je ne suis pas en train de faire des métaphores douteuses !)

     
    Une couleur
    Tu serais le noir, mais un noir class, pas morbide, le noir de l'élégance.
     
    Une pierre précieuse
    Un grenat (c'est une pierre tchèque rouge, plus profonde que le rubis).
     
    Un parfum
    L'eau d'Yssey te va bien, mais je te préviens, je n'ai rien d'une Pénélope !
     
    Une fleur
    La rose du Petit Prince, la vanité en moins
     
    Un plat
    Ma tarte frangipane poire chocolat
     
    Une boisson
    du Coca évidement
     
    Un animal
    Mickey ! parce que tu as toujours un casque sur les oreilles et que tu me fais penser à la célèbre souris avec ^^
     
    Un monument historique
    La statue de Zeus (forcément, l'une des sept merveilles du monde).
     
    Une ville
    Tu serais une ville en pleine ébullition sur le coup d'une révolution industrielle, ou alors une petite ville de campagne pleine de charme.
     
    Un corps céleste
    Tu es une météorite c'est évident, et lorsque tu heurtes l'atmosphère tu te transformes en étoile filante. Et puis tu es né le jour du passage de la comète de Halley...
     
    Un instrument de musique
    La batterie
     
    Une arme
    Tu aurais de la noblesse, tu serais un arc.
     
    Un sport
    mmmmh
     
    Un métier
    Producteur ou ingénieur
     
    Une chanson
    dure celle-la ! Une chanson d'Archive. Goodbye, par exemple.
     
    Un livre
    Une encyclopédie
     
    Un film
    Tu serais un chef d'oeuvre avec une musique splendide... j'y suis : Moulin rouge (pauvre de toi ^^).
     
    Un tableau
    Tu serais les 53 tableaux que Monet fit de la cathédrale de Rouen en toutes saisons et à toutes heures de la journée, car un seul tableau ne saurait rendre compte de toutes les facettes qui composent ta personnalité (tu m'excuseras du choix de peinture impressionniste, tu sais que c'est ma période de prédilection).
     
    Une sculpture
    Tu serais le buste de Victor Hugo façonné par Rodin, car cette sculpture me fascine.
     
    Une drogue
    Ah parce que tu n'es pas déjà une drogue ? Soit, tu serais le nutella !
     
    Une lettre
    Le A, la plus belle des lettres, la plus ouverte, la plus chaleureuse, celle de ton prénom et du verbe Aimer
     
    Un élément
    Le feu
     
    Une saison
    L'hiver (nous sommes des hivernaux que veux-tu)

    Une année
    2007, car tu savais que cette année serait bénéfique pour toi
     
    Un péché capital
    La gourmandise
     
    Un personnage célèbre
    Galilée, ben oui il était brillant et incompris ;-)

    Un personnage de fiction
    Arsène Lupin (ouais bon là c'est un peu un fantasme j'avoue)

    Un politicien
    je ne te ferai pas cette insulte !
     
    Un sentiment
    la passion

    Un mythe
    Le prince charmant

    Un proverbe
    Qui se ressemble s'assemble

    Une devise
    ça compte "Toujours les attractions à sensation tu feras" ?

    Une blague ?
    Tu ne serais pas très drôle ^^, le genre blague à deux balles. (Pas taper, j'ai aussi dit des choses très gentilles !)


    Enfin si tu étais un blog, tu serais celui-là : Suis-je bête, c'est le tien ^^
    Allez le voir, il vient de démarrer !

    3 commentaires
  • PS




    Quelle mauvaise hôte je fais ! J'entame mon retour sur la blogosphère en omettant de souhaiter à mes fidèles lecteurs les meilleurs voeux qui soient en ce début d'année ! C'est donc de tout coeur et sincèrement que je vous souhaite à tous bonheur, réussite, santé et tutti cuenti ! J'aurai une pensée particulière pour ma meilleure amie et pour sa petite famille qui me tient beaucoup à coeur : les pensées sont d'un piètre réconfort en ces temps difficiles mais pour le peu que valent les miennes, elles vous sont acquises vous pouvez y compter. À ceux pour qui cela signifie quelque chose : prières, voeux de guérison et pensées positives en tout genre pour Jean-Luc seront toujours les bienvenues (je crois)...
    Camille, ce n'est pas parce que je ne suis pas à côté que je ne pense pas à toi et que tu ne peux pas compter sur moi sois en certaine !


    votre commentaire
  • "Pour connaître la sensation du bonheur,
    il faut autant de temps que pour remonter sa montre"

     -Anton Tchekhov-

           Oui j'ai un peu fait la morte ces derniers temps... j'en demande pardon aux rares personnes que ça aurait pu frustrer... Me voila de retour avec pleins de jolis partiels en perspective, de très beaux souvenirs de vacances mais aussi de moins roses, une enclume dans le coeur, et encore, c'est un euphémisme pour désigner le poids de l'absence des gens que j'aime. Oui plus le temps avance, plus je me sens seule à Paris. Le destin m'a néanmoins sourit quand l'incorrigible Jocelyn a pris par erreur le train pour la capitale avec ses neveux : le pauvre n'a pas pu descendre avant le départ du TGV. Résultat : quelques heures volées au temps gris et monotone d'ici. Pigale de nuit, original, inédit. Compagnons de mouchoirs et d'infortune.

           Non tout ne se passe pas bien. Loin de là. Mais avec Lui je suis plus forte. Jveux dire Adrien, pour ceux qui auraient du mal à suivre. On s'est lâchés à contre coeur 24h pendant les vacances. Je dois dire que j'ai peur du "jour où...". Il y a toujours un "jour où...", je le sais d'expérience. Mais il y a le jour que l'on redoute et il y a celui qu'on attend. Pour moi c'est celui de la fin de mes partiels, quand je pourrai le rejoindre trois semaines. C'est celui du début de notre vie à deux, celui qui se profile sous les traits d'une relation différente, importante, décisive qui prend forme... l'année prochaine, peut-être, notre chez-nous. Effrayant ? J'aurais cru plus que ça, honnêtement. Enfin il y a le jour que j'attendais, le 25 décembre, quand Adrien allait ouvrir son cadeau de noël. J'aurai ménagé le suspens et la surprise jusqu'au bout : dans une boîte à chaussure remplie de bêtises, il a fallu fouiller et suivre les indications des cartes pour trouver les billets pour un road trip à deux. Trois mois d'existence en tant que couple, et déjà trois parcs d'attraction à notre actif (disons deux, puisque nous avons fait Disneyland à deux reprises). "Ils sont complètement fous", disent les gens autour de nous. Ils ont raison, mais on assume hein !



    Je revendique les lauriers pour avoir filmé le Dragon Khan, grand huit à la structure impressionnante, comme vous pouvez en juger, mais Adrien n'était pas en reste puisqu'il me tenait le coude et me permettait ainsi de stabiliser l'image. En deux jours, nous avons fait 16 fois ce fameux Coaster, autrement dit nous avons pris 128 loopings dans la gueule figure en 48h. Mais c'est sans compter deux chutes libres de 100 mètres de haut et 8 pointes de vitesse les plus rapides du monde (pour un coaster) avec la nouvelle attraction du parc : le Furious Baco, de 0 à 135km/h en trois secondes !

    Nos records à Disneyland rivalisent facilement, même si les attractions sont moins puissantes qu'à Salou : en pleine période du parc (c'est-à-dire lorsqu'il est rempli de petits moutons comme nous...) nous avons tout de même réussi à faire 6 fois le Space Montain en une journée ou encore 5 fois Indiana Jones et le Rock'n roller Coaster (avec Aerosmith en fond sonore, mmmmh !).

    Quelques vidéos ici : Train de Dumbo
                                    Indiana Jones


    3 commentaires



  •        J'avais à peine onze ans quand je l'ai rencontré. Il n'avait pas alors la popularité et le succès qu'il serait amené à avoir en grandissant. Il m'avait été présenté par une connaissance de l'époque. Je dis "connaissance" car je refuse le titre "d'amie" à une personne de son acabit, mais pour simplifier la suite du récit, nous dirons qu'Il m'a été présenté par une amie. La modestie de son apparence me charma au préalable, mais mon amie, qui ne le connaissait pourtant pas finalement, semblait penser qu'il n'était pas particulièrement digne d'intérêt. J'appris tout de même à le connaître, secrètement. Nous nous donnions rendez-vous dans un coin de la Cour entre midi et deux. Rassurée par son équanimité, j'allais jusqu'à l'emmener dans ma chambre un après-midi après les cours. Il y fit rapidement sa place et nos rencontres dans cet antre intime se firent de plus en plus fréquentes. Je vous pries de croire que lorsque je le touchais alors, c'était avec toute l'innocence et la candeur de l'enfance : si danger il y avait pour mon intégrité, je ne m'en rendais pas compte. Mes parents eux-même ne virent aucune raison d'interrompre notre relation. Nous la poursuivîmes donc, et elle allait durer toutes ces années, gagnant en force au fil du temps.
          
           À onze ans j'avais ainsi rencontré celui qui allait devenir mon amant. Car amant il l'est bien, la linéarité de nos rapports ne permet pas d'en douter. Au fil des ans, j'appris à connaître son corps si lisse et souple, son parfum inimitable... Il savait me captiver, me toucher comme personne, il m'emenait dans un autre univers, un monde qui n'appartenait qu'à nous... J'avais bien sûr une vie sociale, des activités, une scolarité irréprochable... Mais il était mon vice caché, mon addiction. À quinze ans j'eus même un petit ami qui ne sut pas m'en détourner, bien qu'il ne sut jamais ce qu'il en était réellement. Cependant, malgré la nature fusionnelle de notre relation, je dus apprendre à le partager. Il s'était étoffé au fil des ans, il n'était plus le jeune garçon à lunettes repoussant qu'il avait pu être pour les autres quand il avait éveillé mon intérêt. Non pas qu'il ne fut déjà beau quand débuta notre histoire, mais le reste du monde finit par remarquer sa prestance et il gagna en popularité. L'idée que d'autres que moi puissent le toucher, le caresser, me mettait au supplice, mais en même temps je les comprenais ! Je me consolais dans la croyance que l'univers que nous partagions n'appartenait qu'à nous.

           Je me souviens avoir un jour bravé la tempête pour le simple réconfort de sa douce présence... Il représente tout de même neuf ans de ma vie, c'est à la fois la relation la plus stable et la plus instable que j'ai jamais eue. Il pouvait se dérouler des mois sans que nous ayons le moindre contact, puis soudain nous nous voyions assidûement 15 jours durant, ou quelques heures seulement, cela me suffisait. Mais le dernier chapitre de notre aventure est arrivé. Au fond de moi, je l'avais toujours attendu, j'ai toujours tendu vers la fin de l'histoire, mais je l'appréhendais aussi : comment mettre un terme à une aventure si longue et si riche ? Notre dernière étreinte fut passionnée, je ne l'oublierai jamais, mais c'était la dernière, si à présent nous devions nous revoir, ce serait dans la nostalgie et le souvenir. En neuf ans, il aura su me surprendre toujours, moi qui le connaissais pourtant si bien !

           Pourquoi est-ce fini me direz-vous ? La jalousie d'Adrien y serait-elle pour quelque chose ? Que neni, il comprenait mon vice et le tolérait tant qu'il n'empiétait pas sur notre relation. Non en fait c'est la faute de J.K Rowling : oui, pourquoi, pourquoi, pourquoi a-t-il fallu qu'il y ait une fin à Harry Potter ?

    Je suppose qu'à présent, il me faut vraiment tourner la page...


    1 commentaire
  • "Il fallait bien qu'un visage
    réponde à tous les noms du monde"
    -Eluard-


            3h00 du matin. Sur un air de Vivaldi, nous nous lisons des poèmes d'Eluard au téléphone. Les saisons défilent au rythme des vers de Capitale de la douleur.
              Il y a une semaine, c'était la capitale en amoureux. Merveilleux, magique, tellement... "nous". La tour Eiffel, les quais de Seine de nuit, Notre Dame, les Halles, les nocturnes du Louvre, la Sorbonne, le tour de la ville en voiture à une heure du matin, les champs Elysées, l'arc de triomphe, Disneyland (oui, encore une passion partagée !)...
                 Nous continuons notre symphonie silencieuse, bercés par une musique que nous nous garderons bien d'interrompre par des mots vides de sens. Mais chut, je suis déjà trop bavarde.


    1 commentaire


  •     Le 25 septembre 2007, voici ce que j'écrivais au dos de la feuille où je prenais des notes durant un stage d'ancien français...

    Un amphithéâtre bondé. Les bavardages vont bon train. Pour arriver ici, j'ai emprunté les longs et majestueux couloirs chargés d'histoire de la Sorbonne. Avec Linkin Park en fond sonore, je retombe en adolescence, c'est limite surréaliste. Cela fait deux semaines que j'enchainne les stages de manière plus ou moins assidue (stylistique, ancien français...) dans une faculté dans laquelle la lenteur administrative fait que je ne suis même pas encore inscrite. Les gens ne parlent pas à ceux qu'ils ne connaissent pas, et quand ils ne connaissent personne, ils ne parlent pas tout court. Je lance des perches, je tente de soutenir des regards, mais j'ai l'impression de "pisser dans le vent" comme aurait dit mon jeune cousin. Les gens à Paris sont vraiment des gens : une foule anonyme et angoissante. Ils mangent seuls. Les Mac Do, espace social populaire par excellence, sont construits à cette image : la plupart des tables sont prévues pour des personnes seules. Je me fais acoster. On fait mine de m'enlever dans un tracto-pelle (je ne saurai jamais écrire ce mot), on me court après pour solliciter un rendez-vous... Je ne suis pas la seule ! Ma colocataire mariée est également courtisée. Est-ce l'air souriant dse filles du Sud ? Si ces gens savaient ce qui me fait sourire...

    La prépa me manque curieusement. Mes amis me manquent. Ne plus partager mes extases et mes overdoses littéraires avec Marjolaine me manque. C'est une nouvelle vie qui s'ouvre à moi et je plonge dedans. J'avance. Le premier jour, en jean débardeur dans les rangs de la Sorbonne, je me sens provinciale comme jamais. Demain je m'achète un tailleur.

    Je griffonne sur un coin de ma feuille tant mon imagination et mon besoin d'écrire se font pressants en ce moment. Je ne suis pas productive, mais je ne l'ai jamais tant été en pensée. J'ai envie de raconter tout ça à Adrien. Je me surprends à noter mentalement toutes ces choses que j'ai envie de lui dire. Des heures et des heures de conversation, nous sommes intarissables. Je ne dévoile pas tout, j'ai toujours envie de le surprendre, il m'épate. Moi ? En train de replonger tête la première dans les traditionnels excès de sentimentalisme des débuts d'une histoire ? Non... Il faut que je me souvienne de demander à Jocelyn si je suis encore moi-même. J'ai des crampes à force de sourire, je ne sais pas être tout simplement heureuse. C'est ça qui est dingue : être si euphorique sans savoir s'en accomoder. Je cherche le piège mais ne le trouve pas.


    Un mois plus tard :

    Toujours aussi seule dans Paris, toujours aussi nostalgique de la prépa et de Montpellier, toujours aussi heureuse près de lui qui va venir me donner la main, parce que, comme il dit, "Paris est une ville qui ne se visite que main dans la main". Si le piège existe, je ne l'ai pas encore mis à jour, je reste attentive hein !

    5 commentaires

  • JOCELYN !

    Je parle de tout et je ne parle pas de toi dans ce blog. Tu t'en étonnes avec raison. Blessé peut-être : comptes-tu donc si peu ? La vérité est ailleurs, je crois que ce qu'on a est précieux, je crois que ce qu'on a est difficile à expliquer. L'amitié c'est comme l'amour en fait, tout le monde en parle, mais peu de gens l'ont vraiment vu ! On appelle quelqu'un "ami" mais on lui brise le cœur. On perd une personne que l'on aimait, et on veut en faire une amie, parce qu'après tout, c'est mieux que rien... La véritable amitié ce n'est pas celle où l'on se brise mutuellement sous le prétexte qu'on est trop impliqués parce qu'on tient l'un à l'autre ! La véritable amitié est présente quand on a le cœur brisé, mais pour reconstruire, pas pour piétiner. La véritable amitié fait fie des généralités que je suis en train d'écrire. C'est pour ça que je ne continues pas là dessus, c'est pour ça que je n'avais pas encore parlé de Jocelyn.


    Jocelyn c'est bien plus qu'un prénom, c'est une formule magique, mon ptit secret d'elfe. Une invocation que je peux prononcer à toute heure et qui marche à tous les coups, un talisman qui me protège quand tout l'univers est en branle.


    Jocelyn c'est  Obéron, et je suis Puck, à moins que ça ne soit le contraire ? Des heures de répétition et le plaisir de jouer ensemble, des conseils d'administration, des conseils de discipline, des réunions de CVL, des conseils de classe, des réunions du comité de rédaction (composé de trois personnes, hou hou) du légendaire journal du lycée (Le Cri de Jean Henri), des cours d'histoire de M.Doche, des soirées plus ou moins arrosées, des nuits à parler, des histoires orales, des écrits communs, une stimulation mutuelle (intellectuelle hein !), des canulars téléphoniques, des French Kiss,  des "soirées bizarres" avec Nina et Joseph.K (eux aussi jles aime !), des aventures la nuit au lac du Paty, un monologue sur les bienfaits de la pluie, une nouvelle discipline olympique : le lancer de ballons à la manière d'une otarie, des révisions du répertoire de la chanson française, de grandes réflexions sur la vie, l’amour et la sexualité (ces trois pôles qui nous gouvernent, avec la politique mais j‘évite de le lancer sur ce dernier sujet ;-) )...


    On l’appelle Dawson pour le taquiner. Parce qu’il est gentil. Cynique, mais gentil. Parce que Jocelyn c’est un bon gars, mais il est aussi passionné par ce qu’il entreprend, un peu rêveur, un peu idéaliste et à la fois pessimiste et défaitiste => « le pire n’est jamais décevant », lui a dit Lelouch, et il en a fait une philosophie de vie. Il a raison ! Si Jocelyn devait être Dawson, je crois que je serais une Joey.  C’est un bon gars mais il est tourmenté le bougre, et moi j’aime ça. Si la vie ne nous causait pas assez de tourments comme ça, nous serions susceptibles de les inventer. D’ailleurs nos canulars visent souvent à générer des situations conflictuelles chez les autres.


    Une belle entente mais des sujets de désaccord : le gaillard sait me faire m’enflammer comme personne, je le soupçonne d’en jouer et d’aimer voir monter la moutarde, surtout en voiture, car ça créé une giclé d’adrénaline... C’est pas vrai je roule pas trop vite !

    Je pourrais vous parler de Jocelyn tel que je le perçois, je pourrais vous en faire l’apologie sans  pour autant occulter ses côtés les moins reluisants, mais je ne le ferai pas, parce que d’une part c’est quelqu’un de trop riche, et d’autre part on ne dévoile pas le secret d’une formule magique. On a beau donner les ingrédients d’une recette qui marche, encore faut-il savoir correctement les mélanger : je ne donnerai pas de décodeur, je ne suis même pas sûre d’en posséder un.

    Enfin Jocelyn, c’est le futur animateur vedette d’une radio évangéliste (?), la suite au prochain numéro !



    1 commentaire

  •     Début septembre, fin de l'été, nous allions tous rentrer dans dans facs/écoles différentes, un an auparavant, nous notions déjà nos premiers devoirs de khâgneuses sur nos agendas... La fin de cet été 2007 marquait la fin d'un période : celle de la prépa. Je regrette presque. Montpellier me manque, d'autant plus maintenant, et l'organisation brouillon de la Sorbonne me pousse à songer à ma petite prépa avec nostalgie...
           Pour clore ces deux ans de notre vie, il nous fallait des "au revoirs" en règle : nous avons choisi Barcelone, et en avant les filles. Quatre filles dans un train, une auberge de jeunesse, aller le nez au vent... c'est ça la vie barcelonienne !

    Notre voyage commença le 2 septembre à 5h du matin, et malgrè nos mines pas très fraîches, nous étions toutes excitées...


    (De gauche à droite : Marjolaine alias Jomar le Homard, Petite Elfe, Laura alias Ralo, Cécile alias Cilou)


              

          

    L'auberge de jeunesse était superbe : merci Marjolaine pour la trouvaille !

                        

    Première journée à marcher dans Barcelone, après un réveil très matinal et une nuit presque sans dormir... Nous étions totalement épuisées !



    Ce qui ne nous a pas empêchées d'aller contempler la "Fontaine Magique" le soir : superbe spectacle son et lumières...



     

    Le lendemain grosse journée : passage obligé par Gaudi (maisons, cathédrale, parc guël...)...

                     

     

    Petit arrêt de rigueur à la plage... tout de même !

                           

    Soirée comme on les aime en Espagne : resto pas cher et délicieux, entrée par hasard dans une boîte dont nous sortons avec des français rencontrés pour aller finir dans un bar...

       

    Le fantastique marché de Barcelone le lendemain où nous avions envie de tous les fruits tellement c'était beau ! Enfin, Marjolaine avait aussi envie de bonbons... Mais non ! C'était pour son ptit frère d'abord !

              

    Dernier repas "en Barcelona"...  Tapas !

            

    Dans le train du retour, je me suis emparé de l'appareil...

      

               

                    Nous avions un compartiment à nous toutes seules... Imaginez quatre filles déchainnées seules dans un compartiment... Vous avez l'image en tête ? C'est bien, car la plupart des photos sont censurées et vous n'en verrez rien ici :-p !

      

    Quand je réalise tout ce que nous avons réussi à faire en trois jours, ça me donne le vertige ! Les filles : vous me manquez grave !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!  

    À ne toutefois pas oublier :
    -nous avions mal aux pieds comme c'est pas permis
    -nous avons vu une mouette déchiqueter un pigeon
    -nous avons dormi (soyons larges) 12heures en 72heures
    -nous sommes sorties de la boîte presque aussitôt rentrées car nous n'avions pas la force de danser
    -nous avons erré dans les rues pendant des heures à la recherche d'un resto ouvert
    -la séparation a été très douloureuse
    -j'ai fais un chèque en bois à Marjo

                                                                       
                      
                                                            


    2 commentaires

  • Tes Baisers...



    Quand l'infini se consumme entre des lèvres qui se rejoignent...


    JE VEUX, JE VEUX, JE VEUX...



    TOI !

    Ben oui c'est mon cinquantième article, il fallait bien qu'il soit particulier ;-) !



    4 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique