• "La volonté n'a rien à faire dans l'amour.
    On ne choisit pas celui qu'on aime."

    -Laure Conan-




           Je sais que ma citation va sembler sans rapport avec l'article alors je préfère stipuler que je suis la seule à pouvoir juger de son bien fondé (serait-ce là une manière euphémistique de dire que je vous emmerde ? Mais non qu'allez-vous chercher ! ). En fait c'est moi qui m'emmerde, la preuve : je viens de regarder un "épisode ?" de Secret Story. Et je peux assurer à ceux qui ne connaissent pas cette émission que son intérêt doit être à peu près égal à celui d'une mauvaise bière : on la boit quand il n'y a rien d'autre ou qu'on est déjà bien éméché et pourtant l'amertume que son piètre goût délivre parvient encore à heurter nos papilles. Autant vous dire que ma journée est proprement passionnante, mais je rends justice au ciel : c'est sûrement le contre-coup de ma formidable ascension de ce week end.
          
           Je parle d'ascension, car tout lecteur régulier de mon blog a pu se dire "cette fille est tombée dans une spirale infernale et il semble que rien ne l'en puisse sortir". Enfin, tout lecteur un peu moins attentif pense plutôt "cette fille se la pète grave et se croit trop belle putain, jvais lui mettre des sales commentaires ça va aider ses chevilles à désenfler". À ces lecteurs là j'ai envie de dire, comme je le réponds souvent dans des commentaires qui ne sont pas lus : bravo, vous arrivez toujours à toucher la corde la plus sensible chez moi, vous arrivez sans cesse à me faire me remettre en question et complexer, culpabiliser voire pleurer. Non, je ne me trouve pas jolie, je souffre de ce que je suis devenue au terme de deux années difficiles où j'ai quand même pris pas loin de 15 kilos (oui, c'est un aveu, et je n'en ai perdu que cinq, je me confonds en bourrelets disgracieux et autres réjouissances, miam !), je souffre du moindre regard que l'on peut porter sur moi, et encore plus du regard de mes proches quand il a changé (car certains regards ont changé, et rien n'est plus douloureux). Je complexe terriblement sur ma plume aussi : mon passage en prépa m'a enrichie sur bien des points mais il a bousillé toute la pauvre confiance que j'avais réussi à acquérir à propos de mon expression au fil des ans. Le moindre littérateur averti pourra se rendre compte que je n'ai plus de style (même si le fait que j'ai pu en avoir est aussi contestable), que je me cherche, que je tatonne et me cogne : je vous avais prévenus, ce blog est une poubelle. Ceci dit certaines critiques sont constructives, alors je travaille à ne pas tout prendre trop à coeur.
          
           Bref, cette grosse digression faite, ce week end a été fabuleux car j'ai été témoin du plus beau des mariages. Il est vrai je n'ai pas assisté à beaucoup de mariages et je ne suis sûrement pas très objective, mais celui-là m'a bouleversée et m'a redonné à croire en des sentiments que je croyais éteints pour moi. Emilie et Alexandre ont à peine la vingtaine, et comme beaucoup, quand j'ai appris leur union future, je n'ai pu m'empêcher de la considérer avec scepticisme : eh bien la cérémonie aura vaincu toutes mes réticences, ces deux-là sont vraiment faits l'un pour l'autre, et les larmes et l'émotion de chacun samedi ont pu en attester ! Elle, toute de blanc vêtue, parée d'un diadème et maquillée le plus simplement du monde, rayonnait : une vraie princesse. De mes yeux je n'ai jamais vu de fille plus belle qu'elle ne l'était ce jour-là. Je ne pense pas être excessive, dès que les photos seront developpées je vous laisserai en juger par vous-même c'est promis. En blanc lui aussi, très ému et pourtant très grave, il ne déparait pas à côté d'elle, loin de là ! Je crois que leur amour nous a tous saisi, et tant pis si ce que je vous dis vous semble empreint d'une sentimentalité larmoyante, j'assume mon propos !

           Le regain de confiance en la vie et en l'amour qu'ils m'ont insuflé malgré eux est radical : je pétille de bonne humeur (même si aujourd'hui je ne pétille que devant mon écran). Il faut avouer que le second témoin d'Emilie, le divinement intelligent et doublement sexy Malcom, euh non, Wladislav, enfin Joris quoi, y est pour quelque chose : nous allons également nous marier ! Trève de plaisanteries, que mes amoureux transis, enfin, mes transiteurs fictifs nous dirons, se rassurent : ceci n'est qu'une blague, même si elle a pris des proportions démesurées. Nous avions en effet considéré le mariage comme une industrie florissante lorsque nous avons appris que c'est avec les dons des invités qu'un couple se paye le voyage de noces. "Chiche on se marie Petite Elfe !", m'avait alors dit mon comparse. "Si j'attrape le bouquet on le fait", avais-je rétorqué, entrant dans son jeu... Il y avait de cela quelques mois. Vous devinez la suite : le bouquet m'est arrivé droit dessus, il a fallu que je tende la main ou il tombait par terre...et le coup n'était pas planifié ! En revanche le pari avait fait le tour de la salle avant le fameux lancé, nous nous retrouvons donc avec un nombre honorable de futurs pigeons convives pour notre mariage, lol.

           Bon ceci dit si je dois me marier dans l'année (avis aux amateurs...) je suis pas sortie de l'auberge, il faut que je m'active, je vous laisse mes mignons !


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  •        C'est une elfe sur le départ qui prend aujourd'hui la plume pour vous faire ses "adieux" chimériques numériques... Mes derniers post ont quelque peu flirté avec le skyblog commun et j'en suis désolée, mais j'avais des messages d'amour à faire passer, des au revoirs à distribuer, et je crois d'ailleurs l'avoir effectué trop maladroitement pour qu'il y en ai pour tout le monde... Alors que chacun se sente rassuré, je sais où sont les miens, partout où je vais ils sont avec moi et mon coeur ne sera jamais trop étroit pour eux.
           Rapide retour chez moi avant de partir à la conquête de contrées elfiques helvétiques. Plein d'essence d'amour maternel et fraternel (paternel aussi, mais les hommes et leur légendaire pudeur...), mosaïque de couleurs de provence, ptit séjour rassénérant chez Jocelyn, partages, rencontres, théâtre... Une magnifique mise en scène du Malade Imaginaire pour
    me faire regretter de travailler justement durant les trois semaines du festival d'Avignon :  joli souvenir à conserver sous la forme d'un kaléidoscope de costumes, de musiques, d'images, de répliques savoureusement déclamées... Molière ne vieillira décidément jamais !
             Et les turpitudes intérieures de l'elfe dans tout cela ? Calmées un moment, elles reviennent au galop sans s'annoncer. Je hais ma sensibilité, pire, je l'arbore. Fichue émotivité qui fait de chaque pic qu'on me lance un abysse dans lequel je plonge et me noie. Un rien se met à me hanter et à me faire ressasser. Je savoure désormais ces rares périodes où rien n'étreint ma conscience tourmentée que le plaisir de savourer l'instant présent et son lot de richesses. Un met, raffiné ou délicieusement gras ou sucré, un parfum, une chanson, un poème, un livre dévoré en quelques heures, un Disney seule sous la couette avec Nemo blotti dans mes bras, le seul à qui je puisse confier mes ptites larmichettes devant la fin de la Petite Sirène sans honte (merci ma Nina de cette grosse peluche pour mes dix-huit ans
    ), une discussion sur l'oreiller (pas sexuelle bande de ptits pervers), une pièce de théâtre, marcher dans la rue au soleil avec le vent dans les cheveux, une boisson fraîche et désaltérante, un sourire qui, comme le dit si bien Jocelyn, reflète l'espoir... Autant d'instants que j'ai décidé de saisir quand ils se présentent à moi. Moi qui ait toujours vécu dans la projection de mon moi vers l'avenir, je me recentre depuis quelques temps sur un présent que j'apprends à savourer. Je suis toujours celle qui vit dans l'après, qui vit dans l'éternité, ignorant le fléau humain qu'est le temps, elfique, en somme, mais qui doit s'adapter à une humanité choisie, aimée et subie.

    Bien à vous,

    Une petite elfe qui se laisse porter par le vent


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  •             Je pars très bientôt pour trois semaines en Suisse où je vais travailler. Le matin cours de français à des jeunes et l'après-midi activités pour eux. Je doute de pouvoir alimenter mon blog comme il se doit durant mon exil, alors jvous ai préparé des ptits montages rapidos pour un dernier hommage à Montpellier et à ceux que j'y ai connu. Bien sûr l'assemblage de photos n'est pas exhaustif, j'ai suivi l'humeur du moment et j'ai pris ce qui me tombait sous la main... Il manque aussi des gens bien sûr, alors ce n'est pas que je pense pas à eux mais que je manque de photos, etc.

           Commençons avec les anciens khâgneux de mon coeur... et Olivier, ami suisse descendu de sa montagne qui a partagé deux de nos soirées...lol. Vous remarquerez que certains souvenirs de ce montage datent : le gala de l'année dernière, la soirée à l'Australian (Marjo et moi nous souvenons de charmants militaires...à la porte de la retraite ! lol.), mais il y a aussi la soirée pizza chez Laura, la fête de la musique à la Dune, notre sortie à trois au Circus avec Marjo et Laura, notre sortie à deux en boîte (Nitro) avec Jomar, le récent barbecue chez Ciçou, et la journée plage et pédalo... notre dernière, snif ! Je vous aime et vous allez me manquer terriblement, mais c'est dit, on se reverra !





    Deuxième hommage aux collocs de cette année, et en particulier à Marie, mon mentor (lol), de la part de sa "vieille pomme" qui ne veut pas finir comme elle... lol. En souvenir des cuites à deux, des soirées à partager notre morosité, des journées plage... et des fous rires ! Jet ski et équitation au programme, on n'y coupera pas madame la rebeu. lol.




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  • "Avant notre venue, rien ne manquait au monde.
    Après notre départ, rien ne lui manquera"
    -Omar Khayyâm-


            Longue absence sur mon blog. Justifiée ? Peut-être, ma vie s'est trouvée un peu plus mouvementée qu'à l'ordinaire pendant ces quelques jours. Je viens de définitivement quitter Montpellier. Définitif le mot est peut-être fort. Mais j'ai rendu mes clefs, j'ai déménagé. L'année prochaine une nouvelle aventure commence à Paris. Montpellier va me manquer, j'en étais malade en partant. Avec la prépa, j'ai l'impression qu'une sorte de bulle dans l'espace temps s'était formé au sein de cette ville et que deux ans de ma vie m'ont été volés. Un vol consenti, attention, je savais dans quoi je m'engageais ! Pourtant il s'en est passé des choses dans cette ville, j'ai pu y vivre bon nombre de ces instants qui comptent, vous savez, ces instants déterminants. Que de larmes versées dans ma petite chambre, étouffées secrètement dans les nageoires de ma peluche Nemo -Nemo c'est personne, personne en latin, une personne qui ne me voit pas pleurer => personne me voit pleurer-... Que de fous rire aussi, avec mes collocs, qui vont tellement me manquer, avec mes compagnons de douleur, comme il me plait d'appeler les ex khâgneux que nous sommes aujourd'hui... Cette ville que j'ai longtemps cru ne pas avoir pu découvrir à loisir, je m'en suis imprégnée, chaque lieu recèle sa part d'histoire pour moi, chaque rue me délivre un souvenir.
           C'est donc le coeur lourd que je pars, mais également le coeur serré par une promesse : celle de revenir, celle de ne pas perdre ce que j'ai gagné, finalement, au cours de ces deux ans : mes amis, qui déjà m'offrent un visage plus ou moins révélateur de la nature profonde des liens que nous avons tissé...

            Dans cet article je pourrais multiplier les photos, témoins des ultimes souvenirs d'un groupe qui a tenu bon deux ans ou des dernières aventures de ma vie de collocataire, mais je préfère me contenter d'écrire, car c'est ce que nous allons devoir faire à présent, écrire notre histoire, et faire en sorte qu'elle ne s'achève pas sur ces quelques clichés. Je ne crois pas avoir réussi à imprimer mon empreinte dans le sable, celui-ci défile, coule et glisse, à moins de l'inonder il est difficile de le marquer, et je ne suis pas partisante d'une telle violence, mais j'y ai quand même déposé mes souliers un instant, j'attends de voir.

           Ces dernières semaines ont été riches pour moi, et révélatrices aussi. Curieusement un visage a cristallisé en lui toutes mes émotions. Mes peurs, mes doutes, mes espoirs et mes joies. Je ne m'attendais pas à trouver tout ça en lui. Je n'attendais qu'un ami que je ne connaissais pas très bien. Et ce n'est finalement pas tant la personne qui est importante que ce qu'elle a déclenché comme mécanismes, comme vagues. L'une de ces vagues me pousse à dire à quelqu'un en particulier que je l'aime et que c'est très fort, que sa présence discrète mais constante est véritablement salvatrice pour moi, voire essentielle pour d'autres raisons. Comme c'est privé comme message je le délivre à mon compagnon "otarie" qui se reconnaîtra.  Une autre vague  m'enjoint à remercier certaines de mes amies de leur loyauté. Je les mets au féminin car le visage que j'ai évoqué bouleverse particulièrement la gent féminine. lol. J'ai également réalisé pleins de choses sur moi grâce à ce jeune homme qui n'en est pas conscient. Je pense avoir quitté le marécage où je m'étais perdue, et ce toute seule, pour une fois, sans attendre encore auprès de mains tendues qui ne viennent pas toujours. Mais en fait je n'ai pas envie de m'étendre davantage sur le sujet.

             Mes chaussures (sur la photo) ont trouvé là leur dernier tombeau puisque le chien d'une copine les a massacrées : ça casse tout le symbole hein ? lol.


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  •        Non je ne vous abandonne pas, je suis là, je lis toujours avec plaisir les commentaires que certains me laissent généreusement ! Un peu occupée en ce moment, j'amorce mon changement de ville d'étude : je mets le cap sur Paris, j'y ai d'ailleurs passé un week end de trois jours de folie, vous aurez sûrement plus tard un résumé de mon périple parisien. Montpellier me manquera, c'est une ville dans laquelle j'ai très vite été à l'aise, moi la petite fille de la campagne, lol.
           Je n'ai rien de précis à dire. Hier j'ai été entrainnée par un ami dans un délire "manga" et nous avons contemplé le dernier long métrage de Hayao Miyazaki, Le château ambulant : une phrase nous est restée à tous les deux et je vous la soumets car elle va loin :

    "L'inconstance des sentiments humains est la seule chose durable en ce monde". L'auteur de cette belle sentence ? Monsieur Navet !

    C'est tellement vrai, qu'en pensez-vous ?

    Ouais j'ai mis la phrase en gras car personne se sent de répondre... Snif !


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  • "J'ai attrapé un coup de soleil..."
    -Cocciante-



           Bon je sais que tout le monde s'en fout probablement de ma vie mais j'ai des monstrueux coups de soleil sur tout le derrière du corps et je souffre. Sûrement il s'agit là de souffrances de petite bourgeoise bien installée dans son train-train (je pense à une insulte récente que l'on m'a faite, quoique je ne sais entre "bobo" et "mouton" laquelle des dénominations préférer, mon coeur balance, bref.), mais ici c'est chez moi alors je me permets de crier : j'ai maaaaaaaaaaaaaal ! Je sens déjà ma petite maman trépigner sur son siège, car ma maman lit mon blog (ouais je sais, mais elle est pas trop sur mon dos alors je tolère, elle est géniale ma maman, jlui dis pas assez) et m'a toujours hautement sensibilisée aux effets néfastes du soleil, je suis une enfant de l'écran total : mais euh maman, j'avais mis de la crème, si si, jte jure ! Alors voila, si on en croit doctissimo, je vais mourir, maintenant venez pas me dire que je vous aurais pas prévenus ! D'ailleurs j'aime bien le petit son de crispation-exclamation-compassion-horreur des gens qui voient mon dos... Vous savez, ce son qui dit "il t'arrive quelque chose de très grave, on le sait, on le voit, on compatit, c'est contagieux ?"

           En plus du coup de soleil, jme fais un coup de blues : impression de ne pas être importante aux yeux des gens... Tout le monde glisse sur moi, personne ne s'arrête, pour ce que je suis j'entends. Mais je passe assez vite là dessus : pour une fois, pas envie de m'étendre sur le sujet.

            Le coup de gueule arrive : je viens de passer la soirée à m'entendre énumérer par un jeune homme toutes les raisons qui montraient qu'il était dans mon intérêt de sortir avec lui. Ce n'était pas le jeu de séduction et de flirt habituel où tout marche au feeling, à l'échange, etc. Non. C'était une leçon : convaincre une fille de sortir (coucher ?) avec vous en dix leçons. D'ailleurs je publierai peut-être quelque chose de plus précis là dessus si ça m'inspire. Non je n'en veux pas au pauvre bougre d'avoir tenté sa chance et je suis gentille, mais de là à me peloter et à tenter de m'embrasser sous le vague et gros prétexte de "je suis tactile" alors que j'ai dit "non"... GRRRrrr ! En plus avec mes coups de soleil jvous jure que c'était le bouquet. Et moi qui avait accepté de boire un verre en toute innocence... "Bah, me suis-je dit, la dernière fois que je l'ai vu j'avais un copain, il en déduira que je suis toujours avec...". Fatale erreur !  Je commence à en avoir marre de ce discours : "Comment ? Tu oses refuser tout ce que je peux t'apporter alors que je peux t'apporter tout ce dont tu rêves ? Ah ben alors t'es bien bête, t'es mazo, etc, etc." Je doute que personne ne sache vraiment ce dont je rêve en fin de compte, puisque chacun croit être en mesure de me l'apporter. Et puis si je vous écoutais Messieurs, je sortirais avec tout le monde. Là on va croire que je fais la fine bouche, alors non, détrompez vous. Je cherche juste le véritable partage.

            Mon coup de coeur ira donc au flirt léger : j'apprends à te connaître, t'apprends à me connaître, il y a un plaisir mutuel dans la conversation, dans la présence, des ptits compliments très furtifs, on sent que tout pourrait aller plus loin mais on ne veut rien brusquer, peut-être que ça n'ira pas plus loin justement... L'impression laissée est alors bien plus grande, croyez-moi !

    En tout cas celle laissée par cet article ne le sera pas : il ne me plaît pas du tout, je vous le livre quand même parce que de toutes façons actuellement, je ne suis pas capable de mieux.

    Hier soir je l'avais supprimé, à la demande de Joss, je le laisse en l'état.


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  •        Par un bel après-midi de juin, un nain, une elfe et une femme chat ( ne me demandez pas ce que Catwoman fait là dedans, je ne fais que raconter l'histoire ) furent interpellés par une étrange inscription.



    D'une longueur neutre, une dizaine de lignes peut-être, elle semblait composée dans un lagage ancien. Le nain regarda alors ses deux compagnes et leur lança le terrible défi de faire lumière sur le texte :
    "Je suis plus vieux que vous ne l'êtes à vous deux", dit-il, et c'était vrai : l'elfe et la femme chat étaient jeunes. "Je me réserve donc le droit de vous enseigner quelque chose : tâchez de comprendre ce texte, l'annecdote qu'il conte vaut le détour".
    L'elfe et la femme chat, sceptiques, se demandèrent pourquoi le nain leur faisait perdre un temps précieux s'il savait ce que signifiait l'inscription, mais par déférence envers son grand âge, elles décidèrent d'allier leurs forces afin de tenter de lui donner satisfaction.
    La femme chat était passée maître dans l'art du miaulement : il n'y avait pas un chat qu'elle ne puisse comprendre ("pas un chat" vous avez saisi ? hou hou. lol.), mais de miaulement le texte ne comportait point, aussi jeta-t-elle un regard plein d'espoir vers son amie l'elfe dont la capacité à parler une langue aussi ancienne que l'elfique pourrait s'avérer utile. Mais aux yeux de l'elfe le texte se rattachait à quelque dialecte barbare auquel elle n'entendait rien.
    "C'est impossible !", dit-elle dans un murmure troublé par le gloussement sourd de la femme chat que l'absurdité de la situation rendait hilare.

    ***

          Le professeur de latin, petit et rablé, regarda avec surprise ses deux élèves (il faut dire qu'il n'en avait que sept, alors "deux" représentait un chiffre conséquent de l'effectif total) :
    "Mais qu'est-ce qui vous pose problème ?"
    Sortant de sa rêverie qui l'avait conduite à imaginer un récit fantasque et limite absurde, Petite Elfe répondit :
    "Mais le texte !".
    En effet elle n'y entendait pas un mot, même avec son Gaffiot, pas plus que Miss Miaou d'ailleurs. Désemparé face à une telle attitude et constatant qu'elle ne relevait pourtant pas d'une mauvaise volonté affichée, le professeur de latin reprit gentiement :
    "Mais quel est précisement votre problème ?"
    Sur ces entrefaits Miss Miaou se lança dans un discours inspiré :
    "Le latin !"

    Que voulez-vous qu'un prof réponde à cela ???



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  • "L'écriture n'est pas une fin en soi,
    elle est la nostalgie d'un ravissement"
    -Yasmina Reza-



           J'attendais d'avoir un sujet avant d'écrire un nouvel article sur ce blog mais le fait est que je n'ai rien d'intéressant à dire, et comme je ne tiens pas à laisser mourir ce petit bout de toile qui me relie au monde réel (ou fantasmé), voila quelques mots dont j'aurai du mal à dissimuler la vacuité.
            Aujourd'hui j'ai envie de regarder vers l'avenir. Mettre un pied devant l'autre, avancer... Qui aurait cru que cela pouvait être si dur ? Dur, oui, mais pas impossible, et c'est ce à quoi je m'emploie. Je dois ici rendre justice à ceux qui m'y aident. Les citer serait vain, ils se reconnaîtront, et bien que je ne dispense guère de grandes marques d'affection d'ordinaire (ma pudeur m'en empêche), je voulais leur dire ici que je les aime, quelques mots d'amour, parce que j'en ai beaucoup à donner, à ceux qui ne m'en ont jamais privée.
           On pourrait croire que je me dévoile beaucoup ici, que je me dévoile beaucoup dans ma vie de tous les jours, et pourtant certaines choses n'appartiennent qu'à moi : certains souvenirs (partagés, ceux là, mais pas la trace qu'ils ont laissé en mon âme), certains fardeaux, certaines pensées... En ce moment j'ai envie de me jeter à corps perdu dans l'écriture salvatrice, mais je me heurte toujours à ces barières que j'ai moi-même érigées... Libérer ma plume, libérer mon corps, arrêter de vivre dans la contemplation, vivre dans l'action. Je me suis rendue compte récemment que je ne choque plus personne : mes amis les plus proches ne s'étonnent plus de rien avec moi. Je ne sais pas si c'est flatteur : je les ai tellement surpris qu'ils ne peuvent l'être d'avantage ? Je suis une fille prête à tout et qui ne se refuse à rien ? D'autres personnes pourtant proches de moi ne perçoivent pas ce que je suis, et cela, j'en souffre. Pourquoi attacher tant d'importance à l'opinion d'autrui ? Maudite ultra-émotivité elfique, je te reconnais bien là.
           L'autre jour Joseph.K m'encourageait à écrire sur le chaud et le froid. Nous nous sommes rendus compte que ce n'était pas un sujet si anodin que cela. Certains vivent dans la tiédeur, l'équilibre à tout prix. Ils sont doués ceux là, ils ont certainement une recette secrète jalousement gardée. Certains sont froids : gelés par l'indifférence, gelés par le silence, gelés par les déceptions, le manque de nouveauté, la méchanceté... Bien souvent ils ne demandent qu'à être réchauffés, encore faut-il tourner le bon bouton, puisque presque tout est aujourd'hui affaire de bouton que l'on peut presser et dépresser (l'homme à l'ère de la machine). Je suis de ceux au sang chaud, je bouillonne, je déborde, j'explose. La plupart du temps pour me confondre en regrets, les mots dépassent souvent ma pensée, mes actes aussi d'ailleurs. Je suis de ceux qui se brûlent les ailes, et le pire dans tout ça, c'est que je n'envisage pas d'autre manière de vivre. Je consumme ma vie et j'aime ça. C'est illusoire, ça me donne la sensation de vivre pleinenement.
           Encore un article pour ne rien dire, mais c'est pas grave, mes rares lecteurs fidèles auront quelque chose à se mettre sous la dent. La petite elfe vit, la petite elfe rit, elle a beau se sentir vide, elle ne désespère pas de trouver nouveau vaisseau. Fuir le mensonge, le manque de respect, la pseudo-indifférence pour se tourner vers ce(ux) qui ne sonne(nt) pas creux, ce(ux) qui entre(nt) en résonance avec moi.

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  • "L'amour est éternel tant qu'il dure"



    Ajourd'hui pas de mots, juste cette chanson rescapée : Your song, My song, Our song...
    Joyeux anniversaire !
    Pour ceux qui passent par ici, elle est belle : écoutez-la !



    La chanson ne semble pas marcher pour le moment alors voici les paroles :

    Its a little bit funny this feeling inside
    Im not one of those who can easily hide
    I dont have much money but boy if I did
    Id buy a big house where we both could live

    If I was a sculptor, but then again, no
    Or a man who makes potions in a traveling show
    I know its not much but its the best I can do
    My gift is my song and this ones for you

    And you can tell everybody this is your song
    It may be quite simple but now that its done
    I hope you dont mind
    I hope you dont mind that I put down in words
    How wonderful life is while youre in the world

    I sat on the roof and kicked off the moss
    Well a few of the verses well theyve got me quite cross
    But the suns been quite kind while I wrote this song
    Its for people like you that keep it turned on

    So excuse me forgetting but these things I do
    You see Ive forgotten if theyre green or theyre blue
    Anyway the thing is what I really mean
    Yours are the sweetest eyes Ive ever seen


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  • "Le coeur creux s'est tourné,
    l'horizon s'est noué"


    -Eluard-

        C'est ainsi je ne le contrôle pas j'ai une passion pour les mains. Après les yeux c'est même la première chose que je regarde chez un homme. Main tendue, main de travailleur, main fine, main experte, main fragile... Nos mains en disent long sur nos vies ! Lorsqu'on confie ce que l'on a de plus précieux, j'entends par là notre coeur, à quelqu'un, il convient de bien regarder les mains qui vont le reccueillir...
        Je trouve aussi que l'érotisme passe avant tout par les mains : quoi de plus ennivrant que la caresse qui précède le baiser ?
          On me tend la main, des mains que je pourrais saisir, qu'en d'autres circonstances je voudrais saisir. Mais mon regard reste fixé sur l'horizon. On sous-estime l'importance des mains : celle-ci a eu (et a toujours) un trop grand impact sur ma vie. Dans cette main j'ai déposé ce que j'avais de plus précieux : ce n'était pas un abandon, ni même un don, non, juste de la confiance. Les mains ne mentent pas. Les miennes se referment sur du vide.




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