• JOCELYN !

    Je parle de tout et je ne parle pas de toi dans ce blog. Tu t'en étonnes avec raison. Blessé peut-être : comptes-tu donc si peu ? La vérité est ailleurs, je crois que ce qu'on a est précieux, je crois que ce qu'on a est difficile à expliquer. L'amitié c'est comme l'amour en fait, tout le monde en parle, mais peu de gens l'ont vraiment vu ! On appelle quelqu'un "ami" mais on lui brise le cœur. On perd une personne que l'on aimait, et on veut en faire une amie, parce qu'après tout, c'est mieux que rien... La véritable amitié ce n'est pas celle où l'on se brise mutuellement sous le prétexte qu'on est trop impliqués parce qu'on tient l'un à l'autre ! La véritable amitié est présente quand on a le cœur brisé, mais pour reconstruire, pas pour piétiner. La véritable amitié fait fie des généralités que je suis en train d'écrire. C'est pour ça que je ne continues pas là dessus, c'est pour ça que je n'avais pas encore parlé de Jocelyn.


    Jocelyn c'est bien plus qu'un prénom, c'est une formule magique, mon ptit secret d'elfe. Une invocation que je peux prononcer à toute heure et qui marche à tous les coups, un talisman qui me protège quand tout l'univers est en branle.


    Jocelyn c'est  Obéron, et je suis Puck, à moins que ça ne soit le contraire ? Des heures de répétition et le plaisir de jouer ensemble, des conseils d'administration, des conseils de discipline, des réunions de CVL, des conseils de classe, des réunions du comité de rédaction (composé de trois personnes, hou hou) du légendaire journal du lycée (Le Cri de Jean Henri), des cours d'histoire de M.Doche, des soirées plus ou moins arrosées, des nuits à parler, des histoires orales, des écrits communs, une stimulation mutuelle (intellectuelle hein !), des canulars téléphoniques, des French Kiss,  des "soirées bizarres" avec Nina et Joseph.K (eux aussi jles aime !), des aventures la nuit au lac du Paty, un monologue sur les bienfaits de la pluie, une nouvelle discipline olympique : le lancer de ballons à la manière d'une otarie, des révisions du répertoire de la chanson française, de grandes réflexions sur la vie, l’amour et la sexualité (ces trois pôles qui nous gouvernent, avec la politique mais j‘évite de le lancer sur ce dernier sujet ;-) )...


    On l’appelle Dawson pour le taquiner. Parce qu’il est gentil. Cynique, mais gentil. Parce que Jocelyn c’est un bon gars, mais il est aussi passionné par ce qu’il entreprend, un peu rêveur, un peu idéaliste et à la fois pessimiste et défaitiste => « le pire n’est jamais décevant », lui a dit Lelouch, et il en a fait une philosophie de vie. Il a raison ! Si Jocelyn devait être Dawson, je crois que je serais une Joey.  C’est un bon gars mais il est tourmenté le bougre, et moi j’aime ça. Si la vie ne nous causait pas assez de tourments comme ça, nous serions susceptibles de les inventer. D’ailleurs nos canulars visent souvent à générer des situations conflictuelles chez les autres.


    Une belle entente mais des sujets de désaccord : le gaillard sait me faire m’enflammer comme personne, je le soupçonne d’en jouer et d’aimer voir monter la moutarde, surtout en voiture, car ça créé une giclé d’adrénaline... C’est pas vrai je roule pas trop vite !

    Je pourrais vous parler de Jocelyn tel que je le perçois, je pourrais vous en faire l’apologie sans  pour autant occulter ses côtés les moins reluisants, mais je ne le ferai pas, parce que d’une part c’est quelqu’un de trop riche, et d’autre part on ne dévoile pas le secret d’une formule magique. On a beau donner les ingrédients d’une recette qui marche, encore faut-il savoir correctement les mélanger : je ne donnerai pas de décodeur, je ne suis même pas sûre d’en posséder un.

    Enfin Jocelyn, c’est le futur animateur vedette d’une radio évangéliste (?), la suite au prochain numéro !



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  •     Début septembre, fin de l'été, nous allions tous rentrer dans dans facs/écoles différentes, un an auparavant, nous notions déjà nos premiers devoirs de khâgneuses sur nos agendas... La fin de cet été 2007 marquait la fin d'un période : celle de la prépa. Je regrette presque. Montpellier me manque, d'autant plus maintenant, et l'organisation brouillon de la Sorbonne me pousse à songer à ma petite prépa avec nostalgie...
           Pour clore ces deux ans de notre vie, il nous fallait des "au revoirs" en règle : nous avons choisi Barcelone, et en avant les filles. Quatre filles dans un train, une auberge de jeunesse, aller le nez au vent... c'est ça la vie barcelonienne !

    Notre voyage commença le 2 septembre à 5h du matin, et malgrè nos mines pas très fraîches, nous étions toutes excitées...


    (De gauche à droite : Marjolaine alias Jomar le Homard, Petite Elfe, Laura alias Ralo, Cécile alias Cilou)


              

          

    L'auberge de jeunesse était superbe : merci Marjolaine pour la trouvaille !

                        

    Première journée à marcher dans Barcelone, après un réveil très matinal et une nuit presque sans dormir... Nous étions totalement épuisées !



    Ce qui ne nous a pas empêchées d'aller contempler la "Fontaine Magique" le soir : superbe spectacle son et lumières...



     

    Le lendemain grosse journée : passage obligé par Gaudi (maisons, cathédrale, parc guël...)...

                     

     

    Petit arrêt de rigueur à la plage... tout de même !

                           

    Soirée comme on les aime en Espagne : resto pas cher et délicieux, entrée par hasard dans une boîte dont nous sortons avec des français rencontrés pour aller finir dans un bar...

       

    Le fantastique marché de Barcelone le lendemain où nous avions envie de tous les fruits tellement c'était beau ! Enfin, Marjolaine avait aussi envie de bonbons... Mais non ! C'était pour son ptit frère d'abord !

              

    Dernier repas "en Barcelona"...  Tapas !

            

    Dans le train du retour, je me suis emparé de l'appareil...

      

               

                    Nous avions un compartiment à nous toutes seules... Imaginez quatre filles déchainnées seules dans un compartiment... Vous avez l'image en tête ? C'est bien, car la plupart des photos sont censurées et vous n'en verrez rien ici :-p !

      

    Quand je réalise tout ce que nous avons réussi à faire en trois jours, ça me donne le vertige ! Les filles : vous me manquez grave !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!  

    À ne toutefois pas oublier :
    -nous avions mal aux pieds comme c'est pas permis
    -nous avons vu une mouette déchiqueter un pigeon
    -nous avons dormi (soyons larges) 12heures en 72heures
    -nous sommes sorties de la boîte presque aussitôt rentrées car nous n'avions pas la force de danser
    -nous avons erré dans les rues pendant des heures à la recherche d'un resto ouvert
    -la séparation a été très douloureuse
    -j'ai fais un chèque en bois à Marjo

                                                                       
                      
                                                            


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  • Tes Baisers...



    Quand l'infini se consumme entre des lèvres qui se rejoignent...


    JE VEUX, JE VEUX, JE VEUX...



    TOI !

    Ben oui c'est mon cinquantième article, il fallait bien qu'il soit particulier ;-) !



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  • "LE VICOMTE DE VALMONT A LA MARQUISE DE MERTEUIL


    Il n'est donc point de femme qui n'abuse de l'empire qu'elle a su prendre! Et vous-même, vous que je nommai si souvent mon indulgente amie, vous cessez enfin de l'être, et vous ne craignez pas de m'attaquer dans l'objet de mes affections! De quels traits vous osez peindre Madame de Tourvel! quel homme n'eût point payé de sa vie cette insolente audace? à quelle autre femme qu'à vous n'eût-elle valu au moins une noirceur? De grâce, ne me mettez plus à d'aussi rudes épreuves; je ne répondrais pas de les soutenir. Au nom de l'amitié, attendez que j'aie eu cette femme, si vous voulez en médire. Ne savez-vous pas que la seule volupté a le droit de détacher le bandeau de l'Amour?


    Mais que dis-je? Madame de Tourvel a-t-elle besoin d'illusion? non; pour être adorable il lui suffit d'être elle-même. Vous lui reprochez de se mettre mal; je le crois bien; toute parure lui nuit; tout ce qui la cache la dépare: c'est dans l'abandon du négligé qu'elle est vraiment ravissante. Grâce aux chaleurs accablantes que nous éprouvons, un déshabillé de simple toile me laisse voir sa taille ronde et souple. Une seule mousseline couvre sa gorge, et mes regards furtifs, mais pénétrants, en ont déjà saisi les formes enchanteresses. Sa figure, dites-vous, n'a nulle expression. Et qu'exprimerait-elle, dans les moments où rien ne parle à son cœur? Non, sans doute, elle n'a point, comme nos femmes coquettes, ce regard menteur qui séduit quelquefois et nous trompe toujours. Elle ne sait pas couvrir le vide d'une phrase par un sourire étudié; et quoiqu'elle ait les plus belles dents du monde, elle ne rit que de ce qui l'amuse. Mais il faut voir comme, dans les folâtres jeux, elle offre l'image d'une gaieté naïve et franche! comme, auprès d'un malheureux qu'elle s'empresse de secourir, son regard annonce la joie pure et la bonté compatissante! Il faut voir, surtout au moindre mot d'éloge ou de cajolerie, se peindre, sur sa figure céleste, ce touchant embarras d'une modestie qui n'est point jouée! Elle est prude et dévote, et de là vous la jugez froide et inanimée? Je pense bien différemment. Quelle étonnante sensibilité ne faut-il pas avoir pour la répandre jusque sur son mari, et pour aimer toujours un être toujours absent? Quelle preuve plus forte pourriez-vous désirer? [...] "



    S'il fallait ne choisir qu'un livre, un, pour illustrer la richesse, la beauté et la grandeur de la langue française, pour moi, ce serait celui-là. Un petit bijou, jouissance lexicale à l'état pur, une langue inégalée. Laclos n'est pas le seul à savoir écrire, loin de là, je pense à la jubilation que me procurent les romans proustiens, mais son roman épistolaire est d'une telle richesse, la décadence dite avec délice, on s'y plonge, on en redemande, ce libertin de Valmont, nous aussi, on en tombe amoureuses !


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  • "C'est à partir de toi que j'ai dit Oui au monde"
    -Eluard-






           Il me semble partager mon esprit, ma vie et mon temps entre deux univers dont je fais simultanément partie intégrante... Il y a d'abord le monde sensible, une routine qui est en train de s'instaurer à Paris : le RER, le bordel administratif de la Sorbonne, la majesté du lieu, la froideur des gens, la solitude, les repas sur le pouce, seule sur un banc, la solitude en cours où les quelques phrases lancées sur un ton amical ne semblent pas suffir dans cette jungle citadine contrastée qu'est Paris, l'hermétisme de la fac et des exigences de mes professeurs... Dans ce monde sensible, je peux mesurer ma solitude, ma petitesse, elfe perdue à l'existence négligeable... Heureusement les colocataires sont là. Nous ne vivons pas du tout les uns sur les autres, mais ponctuellement, un repas, un sourire, quelques mots qui mettent du baume au coeur d'une elfe éreintée en fin de journée. Puis je tente de noyer la pollution, les tensions et les crispations de ma journée sous une douche brûlante. J'ai l'impression de me consummer, de fondre, mais je n'y parviens pas, c'est chaque soir une expérience renouvelée de communion avec l'état liquide.
            Commence alors ma vie onirique, mon existence parallèle. Je me rends dans ma chambre et me glisse dans mes draps, puis je ferme les yeux... pour les ouvrir sur Lui. Je réalise que toute ma journée tendait vers ce moment où j'allais le retrouver sur msn. Car oui, c'est avec lui que commence le rêve. Quelques fois nous parlons toute la nuit, et je ne sais plus si ce que je vis relève de mes rêves ou de notre rêve éveillé. Pourquoi ne puis-je le toucher ? Pourquoi sa voix est finalement plus sensible que le monde matériel ? Pourquoi cet effleurement de mon âme me semble plus chaleureux que tous les rares contacts humains qui ont ponctué ma journée ? Ironie du sort, j'avais déjà le coeur douloureux de quitter Montpellier, mais je ne me doutais pas que mon coeur allait y rester, qu'il refuserait de me suivre dans mon assaut de la capitale pour rester entre des mains qui savent le caresser comme il en a besoin, qui savent lui parler en se passant de mots. Finalement je suis peut-être moi aussi comme tous ces parisiens : je manque de coeur, j'ai oublié le mien quelque part...volontairement.

    "
    You cut me out in little stars
    and place me in the sky.
    I lose my sense of time

    You know me
    How troubled I can be
    but through your kaleidoscope
    I let go.

    Cuz you show me
    the world as it could be
    through your kaleidoscope
    it's beautiful"














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